[RP] Un retour aux sources

Cela faisait bien des années qu'il n'était pas revenu ici. La dernière fois qu'il y avait mit les pieds c'était avant son installation en Limousin. C'était encore un jeune homme plein d'énergie qui avait soif de combats. Aujourd'hui c'était différent, il combattait toujours mais il en avait assez... La Couronne se fichait bien de mobiliser tous les hommes disponibles, cela faisait un an et demi qu'il n'était pas rentré chez lui... Il allait bientôt être temps de prendre sa retraite...

Le vieil homme restait à l'entrée du domaine de sa défunte mère, beaucoup de souvenirs revenaient, mais il ne fallait rien montrer, être fort, tel était le crédo des Dehuit.
Le Dehuit de Malemort avait contacté il y a peu Caerellyn, ils vivaient un amour secret et un beau jour... Plus rien... Elle avait disparue, il s'était posé beaucoup de questions, mais il n'avait trouvé aucune réponse.

L'homme décida de lui envoyer une carte du domaine, et il espérait qu'elle viendrait... En attendant il alla se mettre à l'abris, à deux pas de l'entrée et attendait..

Messages : 26 Date d'inscription : 19/03/2013

Les souvenirs, point si lointains, les questionnements, l'envie de courir vers lui, mais en avait-elle le droit ... Tant de choses se bousculaient dans sa tête. Et pourtant, elle fit seller Onyx, enfila sa tenue de combat comme elle songeait en riant tout en prenant soin de faire plier dans ses fontes une de ses plus jolie robe.
Cet homme était Dieu et le diable, elle souhaitait le fuir et pourtant il l'attirait comme un aimant.
Elle écoutait son cœur et savait, l'instant d'après , elle était perdue.

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Elle galopait et des visions de bras tendres l'enserrant la faisaient frissonner, une bouche dure et tendre sur le sienne ...

Elle chassa ses pensées coupables en secouant sa longue crinière d’ébène qui pour le coup lui fit une longue traine qui la suivit dans le vent.

Le repaire du loup était loin mais enfin, de loin, elle vit se profiler les tours du château.

Elle tira fortement sur les rênes de sa monture, l'obligeant à freiner des quatre fers. Onyx montra son mécontentement en hennissant .

Elle tapota son chanfrein tout en réfléchissant : il était encore temps de partir ....

Elle talonna sa monture et sans hésiter rejoignit le pont-levis.

Y aurait-il un garde à l'attendre ? elle tremblait de tous ses membres.

Le Dehuit de Malemort observait au loin, il était toujours dans le cabanon à côté de l’entrée et attendait patiemment que Caerellyn arrive. Il se demandait ce qu’il pourrait lui dire après tout ce temps, il avait passé la plupart de son temps sur les champs de bataille et il avait peur de ne pas être intéressant en discussion.

Regard perdu dans l’horizon l’homme aperçu une silhouette au loin. Son cœur se mit à battre plus fort, son estomac lui tiraillait, il se demandait bien ce qu’il lui arrivait… Il la regardait approcher petit à petit, il se retenait de sourire malgré l’heureuse surprise qu’elle lui faisait.

Argawaen quitta le cabanon et alla à sa rencontre, délicatement il prit la longe d’Onyx et proposa sa main afin d’aider Caerellyn à descendre. Son regard venait rencontrer le sien et il mit un petit moment avant de prendre la parole.

Quel plaisir de te revoir après tout ce temps… Tu… Tu es magnifique…

Quelques mots, il ne pouvait en dire plus, il se sentait comme un jeune adolescent devant une femme…

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Il était là, il l'attendait, égal à lui-même, beau et bougrement attirant. Elle sentit le rouge lui colorer les joues comme une gamine à son premier rendez-vous, ce qui eut le don de la mettre encore plus mal à l'aise.

Sa monture s'arrêta sans qu'elle eut du faire un geste, elle le contemplait juste sans mot dire. Cependant le silence n'était pas pesant, juste un silence pour bien se reconnaitre et se retrouver.

Il lui tendit la main. Elle posa la sienne si fine dans la sienne de guerrier et ses incertitudes s'envolèrent : elle était là où elle avait envie d'être.

Quel plaisir de te revoir après tout ce temps… Tu… Tu es magnifique…

Elle voulu répondre mais sa voix eut du mal à se faire entendre.

Elle toussota.

C'est du bonheur de te revoir. Magnifique dis-tu ? merci, tu me flattes, mais comme tu le dis, le temps passe sur moi-aussi.
Tu m'accorde ton aide pour descendre ?

Elle se laissa glisser lentement le long de son corps.

Elle se tança vertement en silence. Triple idiote, pourquoi avoir fait cela ? Elle était bien trop sensible à sa présence, à son contact.

L’homme la sentait se glisser contre lui, et il n’en resta pas insensible, le désir, l’amour, tout était encore là, enfouit au plus profond de lui et cela lui revenait en plein sur la poire.
Son cœur battait anormalement vite, son regard ne pouvait se défaire du sien, lentement il lâchait la longe d’Onyx afin de venir enrouler ses bras autour de sa taille.

L’âge ne m’a pas facilité la tâche non plus, mais je suis toujours debout, j’avais encore une chose à faire avant de succomber… Te revoir…

Le Dehuit de Malemort accentuait son étreinte petit à petit et se détendait peu à peu. Malgré sa confiance habituelle il avait ressenti une certaine crainte en la voyant, l’aimerait-elle toujours ? Apparemment c’était toujours le cas….

As-tu fait bon voyage ? Allons à l’intérieur…

L’homme approcha son visage du sien lentement afin de venir poser ses lèvres sur les siennes… Elles étaient toujours aussi douces, aussi délicates…

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La main posée sur sa poitrine dure et ferme de soldat, elle sentit son cœur battre un peu trop vite ... La noir d'ébène planta ses émeraudes dans ses yeux à lui, en reconnu la couleur, la moindre signe qui n'appartenait qu'à eux, elle pensa ne l'avoir jamais quitté.

Ses bras enlaçant sa taille la firent défaillirent.

Quand il posa sa bouche sur ses lèvres, elle se sentit perdue et heureuse de l'être. Ses paupières presque translucides cachèrent son regard. Il ne devait point savoir, déjà, le trouble qui la bouleversait. Trop tôt, beaucoup trop tôt et pourtant elle lui rendit instinctivement son baiser avec fougue.

Elle murmura d'une voix à peine audible :

Excellent voyage, je suis juste un peu fatiguée mais heureuse d'être arrivée ... Oui, rentrons ! montres-moi ton antre, j'ai besoin de t'y voir évoluer pour savoir qui tu es vraiment. Tu sais, j'ai faim mais quelqu’un peut-il s'occuper d'Onyx ? je ne l'ai guère ménagé.

Elle lui offrit son sourire le plus tendre, pourtant elle tremblait.

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