[RP] Une balade Princesse et ours.

Se levant pour le suivre, Cae piqua avant de s'éloigner de la table, une nouvelle châtaigne confite et s'en délecta.
Elle se faisait une grande joie de vivre ces moments qu'elle adorait, cheval et eau .... et surtout lui !

A peine se dirigeant vers l'écurie, que l'attitude de son ours aimé changea. Lui droit tout comme son épée, elle le voyait ployer les épaules, ses yeux fuyaient presque les siens et ce qu'elle pouvait y lire lorsqu’elle arrivait à les croiser, était une profonde détresse, un immense chagrin.

Elle était perdue, ne comprenait pas. N'aurait-elle pas du proposer cette promenade ? avait-elle prononcé mots blessants pour lui ?
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Son chagrin à lui l'envahit toute entière mais elle ne connaissait pas le pourquoi.

Elle posa sa main sur la sienne posée sur sa cuisse, remonta imperceptiblement sur son bras, se faufilant sous la cheinse. Elle en frissonna et rougit Bon sang de bois, à son âge était-il normal de rougir comme jeune pucelle ? Elle l'aimait et son imagination et des souvenirs lui rappelèrent combien elle se sentait bien quand ...

Elle talonna son cheval et le suivait en silence.

Son silence l’apeurait, autant que le paysage. Elle n'en avait jamais contemplé de si étrange.
L’atmosphère était de plus en plus oppressante, et il avançait, apparemment imperturbable pourtant il semblait porter toutes les misères du monde sur son dos.

Elle ouvrait puis refermait sa bouche, prête à parler, à questionner, mais elle sentait qu'il fallait n'en rein faire.

Enfin ...

Navré de mon silence pesant... Je vais t'emmener à la rivière. Elle se trouve dans la forêt, la forêt où mon père a rendu son dernier souffle... Mais je me dois de tourner la page, et c'est aujourd'hui ou jamais... Te savoir à mes côtés, cela me donnera la force d'avancer...

Sans qu'elle ne put rien y faire, des perles de cristal glissèrent de ses yeux. Ainsi, lui le guerrier avait derrière lui d'horribles souvenirs ? que pouvait-elle faire pour alléger ses souffrances ? elle l'aimait et rire de concert était des instants de bonheur.

Elle murmura, profondément émue :
Surtout ne t'excuses pas de ton silence. Merci de me permettre de vivre avec toi ce moment, j'en suis ... honorée et je ... t'aime. Je suis tout contre toi, je ne te quitterai pas, fais ce que tu as à faire.

Elle fit approcher son cheval et colla sa cuisse contre la sienne.

Ils avançaient toujours sans mot dire. Sans s'en rendre compte, elle agrippait maintenant à son bras.
Cette voix était bizarre et elle en avait vu bien rarement.

Il s'arrêta, elle fit arrêter sa monture. De suite deux bras aimant se tendirent vers elle et sans l'ombre d'une hésitation, s'y laissa glisser.

Nous y voilà, un endroit à la fois reposant et effrayant... Il y a un côté mystique, mais je ne saurais l'expliquer. Ma défunte mère avait un côté amazone, enfin c'est mon père qui me l'avais raconté. Et j'admets que parfois, j'en ai des frissons dans le dos.



Ainsi, tu n'as pas connu ta mère ? je ne sais rien de ta vie.

Elle se tut, n'attendant pas de réponse, son esprit était bien trop tourné vers son passé.

Cae... Par rapport à ce que tu m'as dit tout à l'heure... Je ne peux te promettre de ne plus partir en guerre, tu sais que je suis un homme d'honneur, et l'honneur l'emporte toujours sur mes décisions... Mais si je peux te promettre une chose, c'est que je serais toujours à tes côtés...

De nouveau, les larmes inondèrent son visage.... Ainsi il repartirait et certainement qu'un jour, on lui rapporterait son épée, à moins qu'il ne souhaite se faire mettre en terre avec elle, cela lui ressemblerait assez.

Elle hoqueta :

Je sais que tu repartiras, je sais que je serai de nouveau seule à prier jours et nuits pour que le Très Haut te ramène vers moi.
Comment feras-tu pour être toujours à mes cotés ?

Elle pleurait toujours en silence, serrée tendrement dans ses bras.

Quoiqu'il m'en coûte, jamais je ne te demanderai de ne pas remplir ton devoir.

Elle rit.

Ma retenue ? si tu savais, je me fais violence , je n'ose pas me laissé aller, pourtant souvent l'envie est là ! j'ai trop peur de souffrir. Et puis, je ne conçois pas de me donner si mon cœur n'est pas prisonnier.
Je ne te choque pas ? mais me voila en train de mettre mon âme à nue devant toi ... Pourquoi ?
Mais seule ma retenue t'as plu ?

Elle fronçait les sourcils, mais ses yeux pétillaient de malice.

Moi ? t'apprendre à faire l'amour sur un cheval ? Voudrais-tu ma mort ?

Elle fut prise d'un fou-rire irrépressible, imaginant la scène et la barque tangua dangereusement.

Ses doigts entre ses seins, sa main sur son corps, les gouttelettes d'eau qui luisaient sur elle telles des diamants, elle redevint vite sérieuse, les émeraudes plantées dans ses lacs si clairs, elle ne respirait plus.

Elle alla à la rencontre de ses lèvres.

Encore ...

Enfin il pénétra au plus profond d'elle.
Cae rejeta vivement la tête en arrière libérant un grand soupir de plaisir.

.... Que je t'aime.

Elle se redressa vite et enlaçant avec vigueur sa taille, à chaque coup de boutoir, elle l'attirait de plus en plus fort à l'intérieur de son intimité.

Elle gémissait doucement au rythme de leur danse éternelle de l’amour.

... si longtemps mon amour

Le brasier la consumait. Son ventre le réclamait.

... encore

... encore

Elle n'avait plus conscience ni du lieu, ni du temps, elle n'était qu'à lui et le plaisir était si fort qu'elle en souffrait.

La vicomtesse, juste femme amoureuse, ne vivait que par son ventre qui accueillait ses va et vient, brutaux, doux, magiques.
Son corps ondulait tel un serpent sous ses caresses, qu'elle réclamait, provoquait, exigeait.
Sans vergogne, elle gémissait de plus en plus fort.

... Ma vie, je suis à toi comme tu es à moi.

.. Encore

... Encore je t'en supplie, ne t'arrêtes jamais.

Ses baisers, leurs bouches emmêlées, l'emportaient vers les étoiles.

... Un bon bain ? ... Faire trempette , .... Que dois-je faire de ma ro ... de ce qui reste de ma robe ?

Elle riait.

Mais, qu'à cela ne tienne.

Sans hésiter, elle détacha de son corps ce qui restait de son vêtement pour apparaitre devant lui aussi nue qu'au jour où sa mère l'avait mise au monde.

Elle le défiait du regard.

Elle se redressa lentement, s'accrochant à lui , resta debout offrant sa nudité à voir et d'un geste élégant, elle plongea pour disparaitre dans l'eau glauque.